Le contrat d’alternance est aujourd’hui une véritable voie d’accès vers l’emploi pour les jeunes, mais aussi un atout majeur pour les entreprises qui accueillent ces alternants. Répondant aux besoins en compétences des entreprises et permettant la professionnalisation des jeunes, ce type de contrat est en plein essor, favorisant ainsi l’entrée sur le marché du travail. Décryptage de ce dispositif gagnant-gagnant pour les salariés comme pour les employeurs.
Le contrat d’alternance en quelques mots
Le contrat d’alternance est un dispositif de formation professionnelle qui associe une formation théorique dispensée par un établissement d’enseignement ou de formation et une expérience pratique en entreprise. Il se décline sous deux formes : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation. Le premier s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 29 ans révolus, tandis que le second concerne également les demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus.
Ces contrats sont conclus pour une durée déterminée, généralement comprise entre 6 mois et 3 ans, en fonction du niveau de qualification visé et du diplôme préparé. Les alternants perçoivent une rémunération calculée en pourcentage du SMIC ou du salaire minimum conventionnel, selon leur âge et leur niveau d’études. Les entreprises bénéficient quant à elles d’exonérations de charges sociales et de subventions publiques pour l’embauche d’alternants.
Un dispositif qui favorise l’insertion professionnelle des jeunes
Le principal avantage du contrat d’alternance réside dans son impact sur l’insertion professionnelle des jeunes. En effet, cette formule permet aux alternants d’acquérir une expérience concrète en entreprise tout en bénéficiant d’une formation théorique adaptée. À l’issue de leur contrat, les jeunes sont donc plus opérationnels et attractifs pour les employeurs, ce qui facilite grandement leur intégration sur le marché du travail.
Selon une étude réalisée par le ministère du Travail en 2018, près de 7 alternants sur 10 sont en emploi six mois après la fin de leur formation. Ce taux d’emploi est nettement supérieur à celui des jeunes ayant suivi un cursus classique en formation initiale. Par ailleurs, les alternants ont également plus de chances d’accéder à un poste en CDI et bénéficient généralement de meilleures conditions salariales que leurs homologues issus de la formation initiale.
Un atout pour les entreprises
Au-delà des avantages fiscaux et sociaux qu’elle procure, l’embauche d’alternants constitue également un véritable levier de développement pour les entreprises. En effet, ces dernières peuvent ainsi former leurs futurs collaborateurs selon leurs besoins spécifiques et anticiper les évolutions à venir. La transmission des savoir-faire au sein de l’entreprise est également facilitée, favorisant ainsi la pérennité des compétences.
En outre, les entreprises qui accueillent des alternants bénéficient d’un regard neuf et d’une dynamique positive, puisque ces jeunes sont souvent motivés et force de proposition. Leur présence peut également contribuer à la valorisation de l’image de l’entreprise auprès du grand public et des partenaires institutionnels.
Un cadre législatif incitatif pour les entreprises
Afin de promouvoir le développement de l’alternance, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures incitatives à destination des entreprises. Parmi celles-ci figurent notamment l’aide unique aux employeurs d’apprentis, une subvention versée aux entreprises de moins de 250 salariés qui recrutent un apprenti préparant un diplôme ou un titre à finalité professionnelle jusqu’au niveau bac+2.
D’autres dispositifs viennent compléter ce cadre législatif favorable, tels que le crédit d’impôt apprentissage ou encore l’exonération totale ou partielle des cotisations sociales patronales pour les contrats de professionnalisation. Ces aides financières permettent aux entreprises de réduire significativement le coût de l’embauche d’un alternant et rendent ainsi ce type de contrat plus attractif.
Des freins subsistent malgré les avantages indéniables
Malgré les nombreux avantages du contrat d’alternance, certaines difficultés subsistent et freinent son développement. Parmi elles, on peut citer la complexité administrative liée à la gestion des contrats, la nécessité de trouver un équilibre entre les périodes de formation et le temps passé en entreprise ou encore la difficulté pour certaines entreprises à identifier les diplômes et compétences correspondant à leurs besoins.
Des efforts restent donc à fournir pour simplifier et promouvoir ce dispositif, afin que l’alternance devienne une véritable voie d’excellence pour les jeunes et un levier de croissance pour les entreprises françaises.
Le contrat d’alternance s’impose comme un dispositif gagnant-gagnant pour les jeunes en quête d’insertion professionnelle et pour les entreprises souhaitant former leurs futurs collaborateurs aux compétences spécifiques dont elles ont besoin. Malgré quelques freins à son développement, l’alternance reste une solution incontournable pour favoriser l’accès à l’emploi des jeunes et contribuer au dynamisme économique du pays.