Aides à la création d’entreprise pour les femmes : un levier pour l’égalité professionnelle

Alors que l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes est un enjeu majeur, force est de constater que les femmes sont encore sous-représentées dans le monde de l’entrepreneuriat. Pourtant, des dispositifs spécifiques existent pour encourager et soutenir la création d’entreprises par des femmes. Tour d’horizon des aides et mesures qui favorisent l’émergence de nouvelles entrepreneures.

Des dispositifs financiers pour soutenir la création d’entreprise féminine

Les femmes peuvent bénéficier de différentes aides financières lorsqu’elles souhaitent créer ou reprendre une entreprise. Parmi ces dispositifs, on peut citer :

Le FGIF (Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes) : il s’agit d’un fonds de garantie géré par France Active qui a pour objectif de faciliter l’accès au financement bancaire pour les femmes créatrices ou repreneuses d’entreprises. Le FGIF peut garantir jusqu’à 70% du montant du prêt accordé par une banque, dans la limite de 45 000 euros.

Les prêts d’honneur : certaines structures, telles que Initiative France, proposent des prêts d’honneur à taux zéro destinés aux femmes créatrices ou repreneuses d’entreprises. Ces prêts sont accordés sans garantie ni caution personnelle et sont généralement d’un montant compris entre 5 000 et 30 000 euros.

Les aides régionales : certaines régions proposent des aides spécifiques aux femmes entrepreneures, sous forme de subventions, prêts à taux zéro ou encore dispositifs d’accompagnement. Il convient de se renseigner auprès des organismes régionaux pour connaître les dispositifs existants.

Des accompagnements et formations dédiés aux femmes entrepreneures

Au-delà des aides financières, il existe également des structures qui proposent un accompagnement spécifique aux femmes souhaitant créer ou reprendre une entreprise. Parmi elles :

Les réseaux féminins d’accompagnement à la création d’entreprise, tels que Femmes Business Angels, Force Femmes ou encore Pionnières. Ces réseaux offrent à leurs membres un soutien dans la définition de leur projet, la recherche de financements, le développement commercial ou encore la mise en réseau avec d’autres entrepreneures.

Les incubateurs et pépinières d’entreprises réservés aux femmes, comme L’incubateur au féminin ou Pépite PSL, qui proposent un hébergement, un accompagnement personnalisé et des formations pour faciliter le lancement et le développement des entreprises créées par des femmes.

Les formations spécialisées en entrepreneuriat féminin, telle que le programme Dorothy de l’école de commerce NEOMA Business School, qui vise à former les femmes aux spécificités de la création d’entreprise et à les aider à développer leur réseau professionnel.

Des dispositifs pour faciliter l’accès des femmes entrepreneures aux marchés publics

Pour favoriser l’accès des femmes entrepreneures aux marchés publics, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures, parmi lesquelles :

La Charte de la diversité des fournisseurs : signée par les grandes entreprises et les acteurs publics, cette charte vise à promouvoir la diversité des fournisseurs, notamment en facilitant l’accès des TPE et PME dirigées par des femmes aux marchés publics.

Le label Diversité : attribué par l’AFNOR, ce label atteste de l’engagement d’une entreprise en faveur de la diversité. Il peut constituer un avantage concurrentiel lors de la réponse à un marché public.

L’Observatoire des achats responsables (ObsAR) : cette structure indépendante propose notamment un guide pratique pour faciliter l’accès des TPE et PME dirigées par des femmes aux marchés publics.

Un contexte législatif favorable à la création d’entreprise féminine

Enfin, il convient de souligner que le contexte législatif français est également favorable à la création d’entreprise par les femmes. En effet, plusieurs lois ont été adoptées ces dernières années pour favoriser l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, telles que :

La loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes de 2014, qui renforce les obligations des entreprises en matière d’égalité salariale et de lutte contre les discriminations.

La loi relative à la liberté de choisir son avenir professionnel de 2018, qui prévoit notamment un dispositif spécifique pour encourager la mixité dans les métiers où elle est faible (moins de 40% de femmes ou d’hommes), ainsi que des mesures en faveur de l’égalité professionnelle et salariale.

Face à ces différentes aides et mesures en faveur de la création d’entreprise par les femmes, il est essentiel que celles-ci s’informent et se saisissent des opportunités qui leur sont offertes. Ainsi, elles pourront contribuer à réduire l’écart entre les hommes et les femmes dans le monde entrepreneurial et participer activement au développement économique du pays.